Jumeler l’activité physique à l’achat local à Aylmer

L’organisme de promotion d’activité physique BougeBouge a dû se renouveler durant la pandémie de COVID-19, mettant en place des activités ludiques qui permettent de promouvoir les commerces locaux du secteur Aylmer, à Gatineau.

L’activité Aylmer s’anime, organisée en collaboration avec l’Association des professionnels, industriels et commerçants d’Aylmer (APICA), est supportée par les conseillers municipaux du secteur, Audrey Bureau, Gilles Chagnon et Mike Duggan.

Chaque samedi, jusqu’au 3 octobre, trois activités de marche et de course par jour sont organisées dans les rues du Vieux-Aylmer. Les participants se donnent rendez-vous au 420, boul Wilfrid-Lavigne, et suivent ensuite le parcours du circuit historique du Vieux-Aylmer. Les marches, variant entre 4 km et 5 km, sont guidées par des entraîneurs de l’organisme BougeBouge.

« On veut que ça reste ludique et que les gens aient du fun », indique au Droit le directeur adjoint de BougeBouge, Charles-André Larocque. « C’est un moment pour eux de socialiser et de rencontrer des gens de leur communauté. L’objectif n’est pas de faire l’activité physique de haute intensité, c’est plutôt de se dégourdir les jambes et de passer du temps dehors. Prendre le temps de redécouvrir son quartier après des mois de confinement. »

En plus de faire la promotion des bienfaits de l’activité physique, l’événement se veut une façon pour l’organisme de favoriser l’achat local. Chacune des marches se conclut dans un commerce du Vieux-Aylmer, partenaire de l’APICA.

« Selon l’horaire, il y a des endroits qui ont été choisis. Après la marche du matin, on s’arrête dans un café. Le midi on vise plus les restaurants et après la course en fin de journée, les gens sont invités à se rendre dans un des pubs du secteur. On veut vraiment que les gens découvrent ou redécouvrent les commerces qui sont près d’eux. »

Les participants peuvent aussi se procurer une carte cadeau bonifiée de l’APICA. Pour 20 $, une carte-cadeau de 25 $ est remise au participant lors de l’activité à laquelle il participe.

Tous les samedis, un artiste local s’installera au parc commémoratif d’Aylmer pour créer une œuvre unique qui sera ensuite affichée dans un commerce local. Une vente aux enchères sera ensuite menée et les profits seront versés à la fondation Kathy Tremblay qui vise à aider les personnes en situation de vulnérabilité en rendant l’activité physique plus accessible et inclusive.

« On voulait créer un lien entre la culture et l’art. On le faisait déjà à petite dose dans nos autres événements BougeBouge. C’est important de faire la promotion des artistes de chez nous », explique la présidente de la fondation, l’ancienne triathlonienne gatinoise Kathy Tremblay. « On a déjà ciblé des écoles d’Aylmer qu’on veut aider avec les profits des toiles. On veut les aider à implanter plus d’initiatives sportives et à bouger plus. »

Impact de la COVID-19

La fondation, qui a été créée il y a moins d’un an, n’a pas subi les contrecoups de la pandémie de COVID-19, étant donné que les collaborateurs demeurent au rendez-vous.

« Au cours des derniers mois, on n’a pas eu de gros dons financiers, mais nos collaborateurs sont toujours fidèles et nous permettent de remplir notre mission. On vient d’offrir un don de 500 articles de sports neufs à distribuer dans des écoles de Gatineau », explique Kathy Tremblay.

D’ailleurs, un projet comme celui d’Aylmer s’anime n’aurait pas pu avoir lieu sans la crise sanitaire.

« Avec la pandémie, l’APICA cherchait de nouvelles façons d’animer le Vieux-Aylmer. Nous BougeBouge, on faisait déjà de l’animation dans des parcs ailleurs à Gatineau. [La conseillère] Audrey Bureau a entendu parler de nous et nous a approchés pour faire de l’animation avant de nous présenter à l’APICA. La COVID-19 nous a permis de créer de nouveaux projets », précise M. Larocque.

M. Larocque assure que les activités se font dans le respect des consignes de distanciation physique.

« Lors des marches, on conserve les distances minimales. Quand on va dans les commerces, on se plie aussi aux exigences, mais comme nos activités sont à l’extérieur, en petits groupes, il n’y a pas énormément de contraintes à respecter. »

Malgré un achalandage modeste en cette première journée, les organisateurs de l’événement ont espoir que le mouvement va prendre de l’ampleur.

« On espère développer une habitude chez les gens au fil des semaines. On veut que les samedis, ils aillent prendre leur marche et encourager les commerces locaux », détaille M. Larocque.

« Je ne pense pas que c’est la dernière fois que les gens voient des activités de ce concept-là, il y en aura probablement d’autres l’année prochaine. On veut continuer de mettre en vitrine les commerces locaux et inciter les gens à bouger gratuitement », conclut l’ancienne triathlonienne.