J’ai mal! Je continue à courir ou pas?

Dans ma pratique, c’est la question qui revient le plus souvent ! Puis-je continuer à courir même si j’ai juste un peu mal ? Je sais, le coureur engagé dans son plan d’entraînement déteste se faire dire de cesser la course pour quelques jours de peur de perdre toute sa forme ! Plusieurs critères entrent en ligne de compte afin d’orienter un coureur lorsqu’il est blessé. Je vais donc tenter de répondre à cette question en exposant ces différents critères.

Tout d’abord, une douleur doit toujours être un signal d’alarme. Malheureusement, plusieurs coureurs endurent des douleurs depuis des mois les considérant comme des inconforts normaux. Vient alors le problème de douleur chronique (une douleur qui dure depuis plus de 3 à 6 mois). À ce stade, la récupération sera beaucoup plus longue !

Définissons maintenant ce qu’est une douleur de course « acceptable » ou pas:

Courbatures :

Douleurs musculaires souvent ressenties après un entraînement intense et qui atteint son apogée 24 à 48 heures après. Si cela dépasse 72 heures, on prend un repos de course.

Chaleur/enflure/rougeur :

Signes inflammatoires ! Je cesse de courir et j’applique le principe GREC (Glace, Repos, Élévation, Compression). Si après 5 jours ça persiste, je consulte !

Douleur pendant la course :

Sur une échelle de douleur de 0 à 10, celle-ci doit se situer entre 0 et 3. Si vous boitez ou si vous modifiez votre technique de course pour diminuer votre douleur…ce n’est pas bon ! Vous allez vous créer des douleurs ailleurs ! Certaines blessures vont faire mal en début de course et diminuer par la suite: ne les négligez pas non plus.

Douleur après la course/raideurs matinales :

Parfois, vous n’aurez pas de douleur durant votre course mais quelques heures après ou le lendemain ! On prend alors un repos de la course !

Règle générale, si après 5 jours de repos de la course la douleur est encore là, vous devriez consulter un professionnel de la santé qui connaît les exigences de la course. Rappelez-vous que plus une blessure est prise en charge tôt, plus vite elle guérira. Et de grâce, ne camouflez pas votre inconfort à coup d’Advil™ pour continuer votre entraînement, vous en paierez le prix un jour ou l’autre !

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Marie-France Huot, Thérapeute en réadaptation physique

Spécialiste en prévention et traitement des blessures en course à pied

Physéquilibre Enr.|438-397-4633